Le capitaine de vaisseau Marc de Nantes, père de l’abbé de Nantes, pleurait au défilé de la victoire de 1919, car il comprenait combien la paix qui venait d’être signée à Versailles était mauvaise : si l’Armée française avait gagné la guerre, la République avait perdu la paix ! Bainville l’annonçait : ce traité « trop doux pour ce qu’il avait de faible, trop dur pour ce qu’il avait de doux », nous entraînerait dans une nouvelle guerre avant vingt ans. En effet, les Quatorze points de Wilson avaient fait voler en éclats l’équilibre séculaire européen : plus d’Autriche-Hongrie, une Russie dont l’avenir est inquiétant ; depuis les bords de la Baltique jusqu’à ceux de la mer Noire, un éparpillement de nations, prises entre deux feux. Et la masse allemande, au centre, la seule homogène et organisée au milieu d’une vaste décomposition...
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