En pleine guerre, le récit autobiographique de la conversion du dramaturge catholique Henri Ghéon, entraîné par la sainte amitié de l’enseigne de vaisseau Dominique-Pierre Dupouey, tué à la veille de Pâques 1915.

Henri Ghéon mène une véritable « croisade pour un art chrétien », renouant avec la grande tradition du théâtre antique, médiéval et classique.

Henri Ghéon met en scène les plus beaux entretiens du pauvre errant, saint Alexis, avec son épouse qu’il quitta dans la nuit de leurs noces pour ne revenir que dix-sept ans plus tard, sans se faire reconnaître.

Genès, acteur célèbre au service de Dioclétien, se convertit au christianisme en travaillant le premier rôle du martyre d’Adrien, qu’il est amené à jouer devant l’Empereur...

Nationaliste d’Action française, Ghéon se devait de montrer de la bonne politique sur scène. Son Démos, esclave et roi, pastiche d’Aristophane, est une critique mordante de la démocratie et une apologie de gouvernement « d’un seul ».

« Rien à comprendre dans le monde... si nous ne plaçons plus haut notre espoir, dans la source de l’amour même : un Dieu qui aimerait. »

Saint Gilles ou le saint malgré lui est une œuvre très dépouillée, où seuls comptent la psychologie des personnages et le rythme de la pièce, qui entraîne le spectateur dans l’intimité du saint.

Pièce en un acte d’Henri Ghéon.

Veut-on un exemple de cette exaltante morale “ relationnelle ” prêchée par notre Père ? La présentation des Cahiers de Mireille Dupouey fait entrer dans l’intimité de l’admirable union « allumée à la flamme du Christ », qu’elle vécut en perfection avec son mari.

L’État français fut l’occasion d’un “ grand retour ” de la France à Jésus et Marie, mais qui manqua d’une doctrine du nationalisme catholique pouvant faire pièce aux idéologies subversives des “ collabos ” et des résistants.