L’encyclique “ sociale ” annoncée pour la mi-mai n’a toujours pas paru. Invitation providentielle à étudier la doctrine relationnelle de notre Père, à contre-courant du personnalisme de Maritain.

Dieu pense et veut chaque être dans singularité, oui ! mais dans l’ensemble, avec et pour les autres ! Ainsi est définie notre vocation dans le monde, unifiée.

Très tôt Georges de Nantes comprend que sur la définition de la personne humaine reposent deux conceptions de la vie : le culte de Dieu ou le culte de l’homme.

Ce n’est pas la religion qui va plus loin que la science, mais la métaphysique, qui touche notre esprit, capable d’embrasser le tout de notre existence !

En définissant la personne humaine par ses relations, l’abbé de Nantes remédie aux erreurs de son temps en portant le thomisme à son achèvement : il inaugure une nouvelle vision du monde !

Contre l’arianisme, la foi catholique établit qu’un Dieu unique, bien vivant, bien concret, est aussi Trinité vraie, bien vivante, bien concrète, sans contradiction. Là est le Mystère...
Nous avons d’étonnantes leçons à recevoir des rares confesseurs de la foi de Nicée, dans le revirement de l’épiscopat universel et la chute du Pape au IV^e siècle !

En philosophie rationnelle, l’homme se définit spécifiquement par son âme humaine – au sens aristotélicien – et, pour cerner sa personnalité propre, le professeur rompt avec les explications classiques !

En ces années 1945-1946, notre Père manifeste une humilité et une sagesse surnaturelles qui lui font aimer et défendre les trésors de la tradition de l’Église contre les désorientations d’un réformisme naissant.

Au bout de ma vie, je serai accueilli par cet Être, et dans la vie intime de Dieu à laquelle j’étais, depuis longtemps et sans le savoir, associé ! Sublime !

« La grande affaire de (sa) vie » fut la lutte contre un concile et une Église proclamant le culte de l’Homme : la troisième tentation de Jésus au désert.