En juin et juillet 1992, l’abbé de Nantes publiait un numéro spécial de la Contre-Réforme catholique sous le titre : « Mitterrand après de Gaulle en Haute Cour ! » François Mitterrand venait en effet de signer pour la France le traité de Maastricht portant création d’une Union européenne avec onze nations du vieux continent. Ce traité était aux yeux de notre Père un suicide national et une trahison de la part du chef de l’État, car il entraînait un transfert irrémédiable de notre souveraineté au profit d’une prétendue Europe dominée par l’Allemagne qui venait de se réunifier.
Cette conférence est un résumé de la démonstration de l’abbé de Nantes qui, saisi par l’angor Patriæ, s’est fait un devoir d’expliquer et dénoncer ce traité monstrueux dont les origines remontent à la trahison de De Gaulle en 1940. L’Europe c’est d’abord un super-État qui, par ses institutions, dispose de prérogatives pour imposer un droit européen aux États membres qu’elle peut contrôler et même sanctionner. En conséquence de quoi l’Europe c’est l’abolition de nos frontières pour un affairisme illimité, la disparition de notre monnaie, le Franc, chassé par l’euro-Mark, la mort de notre paysannerie et même le renoncement programmé à notre diplomatie et à notre armée.
La solution proposée par notre Père ? C’est un non sans concession à l’Europe dont il faut nous retirer et un oui « pour la France, la France seule ! », car la France est sacrée.
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