Une initiation sans égale à la littérature et à la piété des Grecs, si riches de figuratifs des mystères chrétiens, mais méconnues et méprisées de nos universitaires.
Peut-on trouver dans la religion grecque et son théâtre une préparation à la venue du Messie ? Cette question – sujet du camp – trouve des éléments de réponse dans la pièce d’Euripide : Les Bacchantes.
Il est facile de relever les figuratifs dans cette pièce, tant ils sont frappants : c’est l’histoire de Jésus venant en ce monde et forçant chacun à choisir son destin éternel !
Les Grecs, dans cette pièce, sont à la rencontre absolue d’un mystère nouveau...
Revivons les péripéties du retour d’Ulysse en Ithaque par l’aide constante et avisée de sa déesse chérie, Athéna, à laquelle l’unit une tendre piété !
Que de figuratifs dans la grande reconquête qu’Ulysse opère une fois revenu en Ithaque, avec son fils et ses fidèles serviteurs ! Un roi humilié recouvrant par là même toute sa gloire !
Quand un mortel s’emploie à sa perte, les dieux viennent l’y aider ! Ce sont les vaincus de Salamine eux-mêmes qui le reconnaissent dans la pièce du grand Eschyle.
Une trilogie puissante – L’Orestie d’Eschyle – qui montre, dans le déroulement de trois pièces, le passage d’une justice divine implacable à une justice toujours divine, mais incarnée dans un tribunal humain.
Le dialogue, interprété par nos jeunes gens, entre le chœur et la prophétesse Cassandre aux prises avec Apollon nous fait entrer dans la question existentielle du mal : impressionnant !
Qui ne connaît l’histoire d’Œdipe, malheureux frappé par les dieux ! En deux pièces, Sophocle nous fait passer de l’horreur tragique à l’apaisement, de la chute à la promotion mystérieuse du suppliant. Quelle leçon !
Antigone, la vierge de l’Ordre, qui a payé de sa vie sa fidélité aux lois non écrites qui sauvent dieux, familles et cités ! Une leçon toujours d’actualité !
Les figures de l’Ancien et du Nouveau Testament se pressent pour évoquer Œdipe et Antigone.
Ineffable Euripide qui dispose les belles âmes d’Athènes à entrer comme de plain-pied dans la mystique chrétienne, ainsi avec son Iphigénie !
Pauvres mortels plongés dans le tragique des passions par des divinités qui se jouent cruellement d’eux, comme l’Hippolyte d’Euripide ! Souffrant, gémissant, il n’en adore pas moins leur toute-puissance...
Isaïe, les psaumes, saint Paul, autant de référence auxquelles nous renvoient Phèdre et l’admirable figure d’Hippolyte, le Juste souffrant !
Même si les dieux, capricieux chez Euripide, font souffrir les hommes, l’auteur tragique insiste sur l’orthodromie divine. Ainsi Apollon, coupable envers Créüse et Iôn, va s’occuper d’eux et mériter leur reconnaissance.
Écoutez le Père, théologue chrétien, s’adresser aux Bacchantes pour les exhorter à la conversion au véritable Dionysos !
Avec une connaissance intime des héros de L’Iliade et de la Grèce, le Père nous les fait revivre et en dégage des leçons immortelles !
Le destin d’Ulysse conduit par les dieux, ramassé en cette puissante et vibrante synthèse, enthousiasmera les amoureux de L’Odyssée !
Après le récit de la défaite perse à Salamine, châtiment de la démesure de Xerxès, écoutons-en bien la leçon pour nous et nos nations !
Iphigénie, victime émouvante de tous ses amours, vierge médiatrice des Grecs, nous parle d’une autre Médiatrice !
Écoutez comment Eschyle, dans L’Orestie, révolutionne la loi antique contre le Mal, annonçant ainsi la rédemption du Christ et de Marie Immaculée !
En Œdipe maudit, abandonné de tous, sauf d’Antigone, mais aimé des dieux qui renversent son sort, le Père donne à reconnaître l’esthétique dramatique suivant le chemin de notre Sauveur et de sa sainte Mère.
Est-il besoin de faire application de pareille fiction à la vision des multiples persécutions et martyres où domine la Croix de Jésus-Christ et à la prévision de la lutte finale entre Notre-Dame et Lucifer ?
Oui, écoutez le Père et vous serez convaincu que Hippolyte d’Euripide est le prélude de l’Évangile et de l’Église !
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