Le Saint-Père affirme qu’il n’y a pas de rupture entre la Tradition bimillénaire de l’Église et le « renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II ». Du moins, l’Exhortation apostolique porte-t-elle remède à la dévastation du sanctuaire qui a suivi le Concile ?
La préoccupation du pape semble bien être de fixer la foi sur laquelle seront restaurées la liturgie et la vie chrétienne, fruit de l’Eucharistie. Programme enthousiasmant auquel des gens de Contre-Réforme ne peuvent qu’adhérer de grand cœur !
Mais les erreurs mortelles que notre Père n’a cessé de dénoncer affleurent encore dans cet enseignement. Elles permettent de prévoir que cette Exhortation restera sans effets pratiques. Le pape substitue la « dignité humaine » à la volonté de Dieu exprimée par les commandements de l’Église. Cela révèle à quel point le culte de l’homme remplace le culte de Dieu, dès lors que l’on demeure dans la “ continuité ” de Vatican II. Il ne s’agit plus d’adorer ni de réparer les outrages faits à Dieu. Il ne s’agit plus de craindre l’enfer qui sanctionne le péché irrémissible, ni de « sainte indignation contre les profanateurs de la maison de Dieu », selon saint Pie X. Que reste-t-il ? « Un culte agréable à Dieu », non sans « cohérence eucharistique » avec « les valeurs fondées sur la nature humaine ». Qui manque-t-il ? Ce « tabernacle » où le Père enferma jadis son Verbe, cet « ostensoir », à savoir le Cœur Immaculé de Marie, afin que le Seigneur y reste « exposé à notre adoration et à notre amour ».
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