Après la mutation industrielle de Montréal au début du XXe siècle, puis avec les répercussions dramatiques de la crise de 1929, la province de Québec a été confrontée à de profonds bouleversements socio-économiques. Absorbée par les luttes nationalistes, les mains liées par la politique de ralliement aux gouvernements imposée à son épiscopat par Léon XIII en 1898, l’Église, devenue conservatrice, s’est contentée d’encourager les œuvres de charité ; elle n’a pas su provoquer une prise en charge et une orientation de ces changements pour leur imprimer une marque catholique. En 1940, la province de Québec, et Montréal tout particulièrement, ne présente déjà plus le visage d’une société canadienne-française et catholique.
Des prêtres, des religieux, des penseurs laïcs ont alors tenté de définir les conditions d’un nationalisme moderne, souhaitant une adaptation de l’Église à la réalité de son temps, par esprit évangélique. Mais ils se heurtèrent à une réaction conservatrice.
Charbonneau (Mgr) - Conservatisme - Démission - Évêques - Montréal - Nationalisme canadien-français - Syndicats catholiques