Il restait au Maréchal Pétain à accomplir jusqu’au bout son sacrifice, le « don de sa personne à la France... et à Dieu. » Son labeur de prison dura presque six ans, d’abord au fort du Portalet dans les Pyrénées, puis à l’Ile d’Yeu. Il y souffrit un véritable martyre, éprouvant toutes les rigueurs d’un régime pénitentiaire d’exception, et surtout la hantise d’avoir mal servi la France et trahi les devoirs de sa charge. Les témoignages, peu nombreux mais irrécusables, de ceux qui l’ont approché durant sa captivité, montrent qu’il avait tout accepté. « À la citadelle, écrira le chanoine Ponthereau, j’ai trouvé un vieillard purifié et grandi par la souffrance, qui portait sa peine en esprit d’expiation et qui priait. » Comme le petit roi Louis XVII, il a payé la dette de son peuple. Encore faut-il que celui-ci le reconnaisse et se tourne avec vénération vers son sauveur.
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