Dans une admirable synthèse, frère Bruno tire les leçons des conférences sur la Guerre d’Algérie en citant abondamment notre Père. La cause principale de ce drame vient des “ erreurs de la Russie ”, car Pie XII n’avait pas répondu aux demandes de Notre-Dame de Fatima.
La décolonisation fut donc le péché de l’Église. Il suffit de rappeler l’action des prêtres progressistes, le pacifisme des évêques, l’engagement de Pie XII dans la décolonisation, le message scandaleux de Jean XXIII au nouveau “ gouvernement ” algérien, pour s’en convaincre ! Par conséquent, s’élever contre la politique gaullienne, c’était être accusé de tourner le dos à l’Église. Bastien-Thiry en fit les frais.
Dès lors notre Père porta par sa parole et ses écrits le poids de cette formidable inimitié instaurée au sein même de l’Église, proclamant qu’« il y a des reniements et des trahisons impossibles. Le sang de nos martyrs en fait foi. » À l’exemple de saint Paul, notre Père se vanta d’être considéré comme fou, d’être sans force, méprisé, détesté... Mais « le Christ est auprès des harkis qu’on persécute. », et l’abandon de la Chrétienté par les hommes d’Église amorçait l’abandon du Christ Lui-même au Concile Vatican II, la même année.
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