Le fond de l’âme du Père Lelièvre est une immense reconnaissance envers ses parents, sa congrégation et, bien sûr, la Sainte Vierge et le Sacré-Cœur.

C’est la grâce qui fit de ce jeune breton, excessivement timide et maladroit, un oblat et un grand prédicateur du Sacré-Cœur au Québec. Tout commença par les premiers vendredis du mois à l’église Saint-Sauveur à Québec...

Le Comité du Sacré-Cœur est la plus belle réalisation du P. Lelièvre : 72 ouvriers prêts à tout pour le Sacré-Cœur, afin de sauver les âmes. C’est grâce à eux que la maison de Jésus-Ouvrier put, en 30 ans, accueillir 60 000 retraitants.

Au rythme de trois groupes de vingt retraitants par semaine, les retraites prêchées par le Père Lelièvre remuèrent au plus profond la conscience et le cœur de 60 000 ouvriers. Une œuvre unique au monde.

À Québec, le Comité du Sacré-Cœur du Père Lelièvre et de Louis Émond est un modèle d’engagement des laïcs. La clé de leur réussite ? Leur consécration totale au Sacré-Cœur par Marie !

En 1908, le Père Lelièvre décida de corriger une anomalie : tous les hommes célèbres ont leur statue, pas le Sacré-Cœur ! Une fois ces statues installées solennellement, il eut l’idée d’y conduire en procession les foules…

Plein d’humour, le Père Lelièvre n’en était pas moins exigeant. Pas de demi-conversion, pas d’apostolat sans efforts continus de sainteté, pas de vie religieuse ou sacerdotale sans une parfaite obéissance.

Les dernières années de la vie du Père Lelièvre sont fort émouvantes. Ses forces diminuent peu à peu, mais pas son ardeur pour le Sacré-Cœur. Il s’éteint paisiblement le 29 novembre 1956.

Le Père Rinfret fut une des vocations du Père Lelièvre, il nous raconte avec émotion dans quelles circonstances.