« Jamais les hommes n’ont à ce point perdu de vue le Ciel et rêvé de construire ici-bas leur tour de Babel », écrivait déjà l’abbé de Nantes en octobre 1956. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement à Bagdad, contre laquelle les Américains s’apprêtent à lancer leurs avions et leurs chars pour y construire leur “ tour de Babel ”, ou à Pékin ou à Cuba, mais aussi à Paris et à Bruxelles que Dieu est “ humilié ”. Dans la nouvelle constitution européenne, où son Nom est absent. En Afrique, plongée dans un chaos épouvantable (gros plan ce mois-ci sur la République centrafricaine)... C’est partout que Dieu est “ humilié ”. Donc, explique frère Bruno, nous aurons la guerre, malgré la mobilisation suspecte des “ Antiguerre ”, malgré le Saint-Siège qui s’obstine à jouer la carte des Nations-Unies. Qui fera écho à l’appel angoissé de l’archevêque de Bassorah, Mgr Kassab ? Qui, surtout, rappellera le seul processus de paix qui tienne : celui de Notre-Dame de Fatima attendant que le Pape lui consacre la Russie ?