Comment comprendre l’Apocalypse de saint Jean ? En ouvrant l’Ancien ainsi que le Nouveau Testament et en suivant frère Bruno, verset après verset dans une explication pleine de richesses, très bien illustrée par de nombreuses vues de la tapisserie d’Angers.
Dans cette présentation des premiers versets de l’Apocalypse, se dégage déjà toute la matière de cette révélation ultime : « une vision chrétienne de l’histoire, passée, présente et à venir, objet de notre espérance et de notre amour ».
Dans cette deuxième conférence sur l’Apocalypse, frère Bruno suit saint Jean dans le “ présent ” de l’Église : ce sont les lettres aux sept Églises, toutes destinataires d’un avertissement de Notre-Seigneur, de tenir bon dans les persécutions avec patience et courage ou d’avoir à se garder (ou se convertir) du danger de l’hérésie.
Après le présent, l’avenir ! L’Agneau déroule le grand rouleau de l’Ancien Testament, en en brisant les sept sceaux les uns après les autres.
Après les sept sceaux, les sept trompettes, après la miséricorde, les châtiments et le jugement. Le refus par les habitants de la Terre de l’avertissement constitué par les quatre fléaux, déclenche les trois malheurs...
Dans le chapitre douzième de l’Apocalypse, le Ciel qui s’ouvre aux yeux de saint Jean lui révèle, non pas Notre-Seigneur, mais sa Mère, victorieuse et glorieuse, dans le grand combat contre le Dragon. C’est la naissance de l’Église, fruit du sacrifice de Notre-Seigneur et de la médiation du Cœur Immaculé de Marie.
L’Évangile éternel, c’est la longue orthodromie qui se développe depuis les premiers chapitres de la Genèse jusqu’à l’Apocalypse : le salut de ceux qui ont observé les commandements de Dieu et gardé leur foi en Jésus, et la punition éternelle des mauvais, figurés par la moisson et la vendange.
Après une rétrospective sur les premiers chapitres de l’Apocalypse, frère Bruno nous présente la vision saisissante de la « prostituée fameuse » que l’Ange montre à saint Jean : la Rome païenne et décadente, personnifiée par la femme assise sur la Bête, qui s’effondrera au cinquième siècle, en châtiment de ses persécutions contre les chrétiens, comme il était écrit.
Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau ! La Rome païenne a été jetée bas, elle est remplacée par la Cité sainte, épouse de l’Agneau, le Verbe de Dieu. C’est la grande victoire de Dieu, vainqueur par sa Parole de toute idolâtrie et de l’orgueil des hommes.
C’en est fait ! Nous assistons avec saint Jean à l’accomplissement du grand dessin de Dieu, conçu dès l’origine : l’établissement de l’Église sur la terre. C’est la consommation de l’intimité de l’alliance de Dieu avec son peuple, comme d’un époux avec son épouse, que frère Bruno nous explique dans ces derniers chapitres de l’Apocalypse.
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