Nos jeunes gens interprètent des extraits de la Chanson d’Aimeri de Narbonne : après le désastre de Roncevaux, Charlemagne, accablé, chevauche, tête basse ; en vain, le duc de Naime essaie de le consoler. Le vieil empereur ne sait que remâcher sa douleur et médite sa vengeance. Un jour, au débouché des monts, il aperçoit une grande ville sarrasine, solidement close de murailles. Il tient sa revanche ! Las, aucun des barons ne consent à l’attaquer... sauf un, Aimeri de Narbonne, nouveau Roland !
Puis, nos jongleresses nous interprètent le début de La Queste du Saint Graal, inspirée par les cisterciens : en effet, Chrétien de Troyes mourut, laissant inachevée son œuvre et le si mystérieux cortège du Graal ! Une foule de continuateurs rédigèrent des suites, dont celle-ci qui propose, non plus en Perceval, mais en Galaad, fils caché de Lancelot et de la fille du Roi-Pêcheur, le chevalier-prêtre que sa pureté parfaite conduira à rechercher les biens d’en-haut symbolisés par le Graal. Nous sommes le jour de la Pentecôte fondatrice de la Quête.
Thibaut de Champagne, accompagné de violes, chantera aussi l’amour – douloureux – pour sa Dame, la Reine Blanche ! avant que Gautier de Coinci ne conclue par un chant d’amour à sa Dame Marie !
Chrétienté - Chrétienté médiévale - Moyen Âge - Treizième siècle - Chanson d’Aimeri de Narbonne - La Quête du Saint Graal - Champagne (Thibaut IV, comte de) - Coinci (Gautier de)