De l’histoire d’Abraham au seuil de l’Époque moderne, notre Père nous découvre l’histoire universelle dans la pensée de Dieu. Comment notre Père céleste, tout en préparant la venue de son Fils dans son Peuple élu, riche de la seule Sagesse divine, suscite la sagesse grecque et l’ordre politique de Rome. Notre-Seigneur ayant scellé dans son Sang l’Alliance nouvelle et éternelle, la Sagesse divine, dont le judaïsme s’est détourné, pénètre et féconde cette civilisation gréco-latine par ses apôtres et le sang des martyrs. C’est l’Alliance progressive de l’humanisme et du christianisme dont la Chrétienté constituera le sommet.

Si les désordres de la Renaissance sont l’occasion d’une manifestation supplémentaire de la miséricorde et de la patience de Dieu pour son enfant prodigue, à partir de 1500, l’orgueil du fils aîné se dresse, résurgence du judaïsme dans le protestantisme, rejetant l’amour de Dieu envers le cadet. En 1715, l’humanité entre dans un nouvel humanisme : chacun doit juger selon le cœur de Dieu.