Qui ne connaît l’histoire d’Œdipe, malheureux frappé par les dieux ! En deux pièces, Sophocle nous fait passer de l’horreur tragique à l’apaisement, de la chute à la promotion mystérieuse du suppliant. Quelle leçon !

Antigone, la vierge de l’Ordre, qui a payé de sa vie sa fidélité aux lois non écrites qui sauvent dieux, familles et cités ! Une leçon toujours d’actualité !

En Œdipe maudit, abandonné de tous, sauf d’Antigone, mais aimé des dieux qui renversent son sort, le Père donne à reconnaître l’esthétique dramatique suivant le chemin de notre Sauveur et de sa sainte Mère.

Est-il besoin de faire application de pareille fiction à la vision des multiples persécutions et martyres où domine la Croix de Jésus-Christ et à la prévision de la lutte finale entre Notre-Dame et Lucifer ?

Contre les utopistes modernes et contre Freud, l’Église seule connaît l’homme, le relève et l’oriente vers la Vie éternelle, ultime prolongement de l’Évolution !

La supplication suprême de Jésus et Marie au Calvaire est le gage le plus sûr de leur gloire et de notre salut, comme l’a magnifiquement compris Péguy.

Oui, écoutez le Père et vous serez convaincu que Hippolyte d’Euripide est le prélude de l’Évangile et de l’Église !

La Prédestination existe : Dieu est Dieu ! Barrière d’avec l’homme, que seule la grâce permet de franchir.