Pour commémorer le centenaire de Marie Noël, le Père se livre à une rétrospective de sa vie, reprenant les différentes parties, pour en arriver à la clé de voûte de son œuvre que l’on ne peut comprendre qu’à partir de son drame spirituel, sa lutte entre les ténèbres et la lumière : Adam et Ève, dédié à son père, philosophe agnostique lui objectant le problème du Mal et du Péché. Notre Père situe cette puissante allégorie au niveau du Banquet de Platon ! Elle ne se résout pas aux réponses classiques, mais va tenter une réponse métaphysique. En quatre poèmes, elle établit la dure loi de la nature, refusée par Adam (I), acceptée par Ève (II) et l’entrecroisement de ces réponses forme l’histoire tragique du monde, loin d’un paradis perdu relationnel. Jusqu’à la prophétie (IV) d’une Femme, d’un Homme qui prendra ce mal sur soi… Allégorie servie par une prosodie d’une maîtrise étonnante !